DECOUVERTE DES LIEUX
LIEUX ACCESSIBLES PAR LA ROUTE 101
Je vous propose ci-dessous de découvrir les lieux les plus marquants de la péninsule Olympic, au départ de la ville de Port Angeles et en contournant le parc national par la route 101, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Cette route entre et sort du parc national à plusieurs reprises. Les lieux suffixés par "*" (ci-dessous) se trouvent à l'extérieur du parc national.
Port Angeles * Port Angeles (19.500 habitants) est la plus grande agglomération de la péninsule Olympic. Son port donne sur le détroit Jean de Fuca. Située à deux heures de Seattle, la ville est proche des entrées nord du parc national d'Olympic. Des ferries assurent la liaison avec la ville de Victoria, la capitale de l'île de Vancouver (Canada). Si vous avez suffisamment de temps, vous pouvez aller y passer la journée. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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Hurricane Ridge Hurricane Ridge ("crête de l’ouragan") fut nommée ainsi à cause des vents violents qui y sont fréquents. La route en cul-de-sac qui y mène part du sud de Port Angeles. Longue de 32 kilomètres, c'est l'une des plus empruntées du parc. Elle s’élève rapidement en offrant de beaux points de vue sur la côte et même l’île de Vancouver (par temps clair), puis sur les neiges éternelles des montagnes environnantes. La dénivellation (1500 mètres environ) fait qu’il est possible de partir en T-shirt et d’arriver sous la neige. Au bout de la route se trouve un Visitor Center (près duquel des daims sont souvent présents) et un chemin d'une quinzaine de kilomètres permet de rejoindre Obstruction Point photo, d'où la vue est spectaculaire. Un véhicule à 4 roues motrices est fortement recommandé pour l'emprunter, ce qui fait que cet endroit est très peu fréquenté. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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Lake Crescent Entouré par la forêt et les montagnes, ce lac aux eaux d’un bleu profond est l'un des plus grands des 300 lacs que comporte le parc. Il occupe le lit d’un glacier disparu depuis plusieurs milliers d’années. Il atteint par endroit presque 200 mètres de fond. A 1,6 km au sud du lac se trouvent Marymere Falls photo, une chute d'eau de 30 mètres tombant dans un bassin. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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Sol Duc Hot Springs A une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Port Angeles, une route s'enfonce dans le parc et longe la rivière Sol Duc River jusqu'aux sources chaudes de Sol Duc Hot Springs (fermées l'hiver). On y trouve un village de vacances avec de petites cabanes en bois, ainsi que quatre piscines (3 chaudes dont la température varie de 38 à 40°C, et une froide pouvant aller de 10 à 30°C) alimentées par les sources chaudes (voir le site http://www.olympicnationalparks.com pour les horaires et tarifs, et notez que l'on y trouve plus de serviettes en location mais uniquement à la vente). Tous les bassins sont drainés chaque nuit, nettoyés puis remplis à nouveau naturellement. Ces sources d'eau chaude indiquent que l'activité volcanique est toujours présente en profondeur sous le parc bien que l'on n'y trouve aucun volcan. La région du parc national est en effet impactée par la rencontre entre la plaque Juan de Fuca et la plaque nord-américaine. La collision entre ces plaques carte est à l'origine d'un phénomène de subduction qui donne naissance plus à l'est à de nombreux volcans dans toute la proche région de la chaîne des Cascades. Ici, l'eau de pluie s'infiltre dans le sol par des fissures et se mêle avec des gaz provenant de refroidissement des roches volcaniques. Les eaux minéralisées remontent ensuite vers la surface. Un peu plus loin, les chutes d'eau de Sol Duc Falls photo sont un des points les plus photographiés du parc. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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Makah Indian Reservation * Si vous avez du temps, de retour sur la 101, vous pouvez quelques kilomètres plus loin bifurquer vers le nord (sur la route 112), et vous rendre dans la réserve de la tribu indienne Makah, à la pointe nord-ouest de la péninsule Olympic. Cette tribu, qui chassait les baleines avec des harpons en bois sur des canoës, propose un intéressant musée sur leur histoire et leur culture : le Makah Cultural and Research Center, à Neah Bay. On y trouve différents objets (harpons, sculptures, ...) découverts en 1970 dans les ruines d'Ozette Village (un site aujourd'hui fermé). Ils attestent que les Indiens natifs ont longtemps occupé ce secteur. La route continue après Neah Bay, et une piste de 8 kilomètres (non goudronnée) permet de se rendre au cap Flattery photo, une avancée rocheuse qui constitue le cap le plus au nord-ouest des Etats-Unis (hors Alaska). Là, quatre plateformes d'observation situées en haut de la falaise offrent une superbe vue sur l'embouchure du détroit de Juan de Fuca, l'île de Tatoosh Island avec son phare, et les criques rocheuses percées de grottes façonnées par les vagues du Pacifique. Des phoques sont parfois visibles sur les rochers. En revenant vers la route 101, vous pouvez bifurquer sur Hoko-Ozette Road, une route en cul-de-sac menant à Ozette Lake photo, le plus grand lac du parc, situé au sud de la réserve indienne, dans la zone côtière du parc. Avec une superficie de 29,5 km², il s'agit du troisième plus grand lac de l'état de Washington. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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Rialto Beach Quelques kilomètres avant Forks, une route sur la droite mène à Rialto Beach, une plage de galets ressemblant fortement à celle que l'on peut voir dans la saga "Twilight". Au nord et au sud, s'étend une zone de littoral de 91 kilomètres, séparée du reste du parc. C'est le plus long morceau de côte vierge des Etats-Unis. On y trouve les vagues les plus hautes et les plus fortes de la côte Ouest. La mer y a sculpté des aiguilles, des rochers et des îles habitées par des oiseaux. Cette zone est jonchée de troncs d’arbres blanchis photo, échoués au hasard des tempêtes et poncés par la mer. Attention, l'eau y est froide, les vagues sont fortes, et les nombreux troncs qui dérivent au gré des courants représentent un réel danger. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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James Island * De l'autre côté de la rivière Quillayute River se trouve le village de pêcheurs de La Push, faisant partie de la petite réserve indienne de Quileute. James Island, l’îlot rocheux recouvert d'arbres situé en face, leur servait de refuge lors des attaques. Lorsque la brume n'est pas présente, les couchers de soleil sont paraît-il à ne pas manquer. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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Forks * Si vous avez vu "Twilight", le nom de "Forks" vous dit sans doute quelque chose. C'est en effet dans cette ville que se situe la majeure partie de la saga (les vampires du film vivent ici car c’est sans doute l’endroit des Etats-Unis où il y a le moins de soleil) et les locaux exploitent le filon à fond : affiches photo, menus de fast-foods avec des Bella Burgers (bien saignants ?), ... Autant le dire tout de suite, la ville n'est pas très attrayante. Son principal intérêt est la proximité d’une des entrées menant au parc national Olympic (celle menant - voir ci-dessous - à Hoh Rain Forest). Mais on peut tout de même visiter à la sortie sud de la ville le Timber Museum photo (ouvert tous les jours de 10h à 16h). Ce petit musée se repère à sa sculpture représentant deux bûcherons en train de scier un tronc d'arbre. Le bâtiment qui l'abrite fut construit en 1990 par l'école de menuiserie du lycée de Forks. Vous y verrez l’évolution des différentes techniques depuis les années 1870, des outils et des vieilles machines, ainsi que des livres et des vidéos. A l’extérieur, il y a un jardin commémoratif, des sculptures à la tronçonneuse, une reconstitution d'une cabane de bûcheron, et une tour de surveillance du feu. L'économie de cette région repose essentiellement sur l’industrie forestière. L’Olympic National Forest fournit 5 millions de mètres cubes de bois par an. Les défenseurs de l’environnement s’opposent depuis des années à ces coupes massives qui détruisent l’équilibre écologique de la forêt. Les frictions avec les défenseurs de la nature, sont comme partout dans le nord-ouest, une réalité quotidienne. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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Hoh Rain Forest Poussés par les vents du Pacifique, les nuages s’écrasent sur le versant ouest des montagnes de la péninsule Olympic, causant de fortes précipitations. Les vallées de l’ouest de la péninsule sont ainsi recouvertes de rain forests. Ces forêts tempérées humides, baignées l’hiver par des brumes et des brouillards continuels, ressemblent à la forêt tropicale, la chaleur en moins. L'humidité y est presque constante et il peut tomber jusqu'à 5 mètres d'eau par an, un record pour les Etats-Unis continentaux (mais qui reste bien inférieur à la quantité d'eau qui tombe sur le mont Waialeale sur l'île de Kauai, dans l'archipel d'Hawaii). Les forêts humides sont rares. Il en existe en Nouvelle-Zélande, ainsi que sur la péninsule Olympic, dans les vallées de Quinault, Queets et Hoh River, où l'on trouve les seules forêts vierges de conifères au monde. A 10 kilomètres au sud de Forks, Upper Hoh Road (une route en cul-de-sac d'une trentaine de kilomètres) permet d'accéder à Hoh Rain Forest (du nom de la tribu Hoh), une forêt composée de pins plusieurs fois centenaires dont le plus haut dépasse les 90 mètres, et le plus vieux les 600 ans. Il tombe ici en moyenne 3,60 mètres d’eau par an. Les arbres sont recouverts de fougères, de lichens et de mousses qui pendent en touffes aux branches (donnant à cette forêt l'apparence d'une jungle avec sa végétation luxuriante). Telles des éponges, les mousses et lichens d'un seul arbre peuvent absorber plus d'une tonne d'eau de pluie. Les branches des arbres se brisent d'ailleurs fréquemment sous leur poids. Plusieurs sentiers relativement courts (dans Hall of Mosses Trail, la "piste du couloir de mousses") sont accessibles depuis le centre d'information visiteurs. Avec un peu de chance, on peut apercevoir des wapitis, daims, ratons laveurs, rats musqués. Pour les courageux, une piste permet d'atteindre le Mont Olympus, à 29 kilomètres de là. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
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Quinault Rain Forest La route 101 continue vers le sud du parc et longe Quinault Lake, un joli lac formé à la période glaciaire et cerné par une autre forêt humide : la Quinault Rain Forest. Comme dans Hoh Rain Forest, la plupart des arbres sont recouverts de mousse. Au sol, cette mousse forme un véritable tapis qui rend la germination difficile. Pour pousser malgré l'acidité du sol, les végétaux se servent des troncs morts des conifères (facilement abattus par le vent parce que leurs racines ne s'enfoncent pas profondément dans le sol) qui servent alors d’arbres nourriciers : c’est ce qu’on appelle les nurse logs ("troncs nourrices"). Les racines des fougères ancrées sur les arbres absorbent les éléments nutritifs de son manteau de mousse. Au bout de la route longeant la rive sud du lac, part une des randonnées les plus populaires d'Olympic National Park, menant à Enchanted Valley (voir ci-dessous). Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
LIEUX ACCESSIBLES SEULEMENT A PIED
L'HISTOIRE DE LA PENINSULE OLYMPIC
Les Indiens natifs
Les premiers explorateurs
En 1774, l'explorateur espagnol Juan Perez navigue le long de la côte Olympic et nomme Santa Rosalia l'actuel Mont Olympus. En 1775, la frégate espagnole Santiago et la goélette Sonora arrivent à leur tour près de la côte aux abords de l'embouchure de la rivière Quinault. La région est annexée au nom de l'Espagne. Les Quinault étaient probablement les premiers Indiens natifs de la péninsule à rencontrer des Européens. Les relations entre les deux cultures étaient bonnes au départ. Ils s'échangeaient de la nourriture (de la baleine, du saumon, ...) contre des perles et différents autres produits. Mais la même année, une terrible bataille intervient entre les Quinault et l'équipage du Sonora. Un autre incident de ce type se reproduit en 1787 : l'équipage de la goélette anglaise Imperial Eagle est attaqué près de la Hoh River. L'influence espagnole reste cependant de courte durée dans la région.
En 1778, le célèbre explorateur anglais James Cook navigue le long de la côte. En 1788, un autre capitaine anglais, John Meares, est si impressionné par le Mont Olympus qui le nomme ainsi en référence à la maison mythique des Dieux grecs. Le nom devient officiel 4 ans plus tard quand le capitaine George Vancouver l'inscrit sur les cartes. Il référence toute la chaîne comme les montagnes Olympic. Pendant la deuxième partie des années 1800, les pionniers arrivent dans la péninsule. Ils pratiquement la culture, la pêche et la coupe du bois. Comme les Indiens natifs, les explorateurs américains choisissent de s'installer le long des côtes et des rivières. Port Townsend devient le premier campement permanent de la péninsule en 1851. En 1891, c'est au tour de Port Angeles, avec son port, son phare, son camp militaire et sa localisation stratégique sur le détroit Juan de Fuca.
A la fin du dix-neuvième siècle, les forêts des plaines de la péninsule Olympic ont beaucoup souffert des coupes intensives pratiquées par les exploitants forestiers. Le président Grover Cleveland crée alors la réserve de la forêt Olympic en 1897, mais beaucoup pensent que la péninsule a besoin d'être encore plus protégée. En 1909, le président Théodore Roosevelt classe Monument National le secteur du Mont Olympus en vue de protéger les troupeaux d'élans décimés par les chasseurs. Mais les monuments nationaux ne sont pas autant protégés que les parcs nationaux, et la taille de la zone protégée est bientôt diminuée de moitié. De nombreux conflits se produisent entre les bûcherons, mineurs et chasseurs, qui veulent exploiter les ressources de la région, et les protecteurs de l'environnement.
En 1937, le président Franklin D. Roosevelt visite la péninsule Olympic et décide d'en faire un parc national, ce qui devient officiel en 1938. Une partie de la côte est ajoutée en 1953. Depuis 1988, 95% du parc sont scrupuleusement préservés, et l'exploitation minière, la chasse, l'usage de véhicules motorisés, la construction de routes et de bâtiments sont interdits.
RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES
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CIRCUIT : 3 semaines dans le Nord-Ouest
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