Les tours d'extraction des mines ressemblant à des derricks et les terrasses de la fosse de Berkeley (voir "Berkeley Pit" plus bas) sont 2 caractéristiques qui rappellent que Butte a commencé comme petite ville minière pour devenir le plus grand centre d'extraction à l'Ouest du Mississippi. Dans les années 1880, Butte était même le plus grand producteur de cuivre au monde. L'arrivée du chemin de fer (la Union Pacific) en 1881 contribua à cet essor en permettant l'acheminement des hommes et du matériel pour la construction de fonderies. L'évolution des techniques améliora l'extraction du cuivre à partir du minerai. Mais des fumées toxiques polluèrent rapidement l'air de Butte. Deux énormes fonderies furent alors construites, une à Great Falls, l'autre à Anaconda (à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Butte). Les seuls restes de cette dernière, fermée depuis 1981, sont les deux énormes cheminées, visibles depuis l'autoroute I-90. Là encore, le train servit à l'acheminement des minéraux. Rapidement, des investisseurs comme William Andrews Clark, Marcus Daily ou Andrew Jackson Davis firent fortune en développant l'exploitation minière et en construisant des usines pour extraire l'argent et l'or (la production minière de Butte depuis ses débuts est estimée à 22 milliards de dollars). Suite à des fusions et rachats, certaines sociétés sont devenues très influentes au niveau politique et économique. Ce fut le cas de l'Anaconda Copper Mining Company (rachetée par A.R.C.O en 1977), qui possédait en plus une grande partie des journaux de l'état.
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En 1955, la compagnie Anaconda commença à abandonner l'exploitation souterraine très dure pour une méthode plus efficace et plus rentable : l'exploitation à ciel ouvert. La fosse de Berkeley (Berkeley Pit) fut la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert des Etats-Unis. Son exploitation a changé la face de Butte. Les centaines de maisons, appartements, commerces, écoles et entreprises situés à l'Est de la ville furent détruits. De 1955 à 1982, environ 1,5 milliard de tonnes de matériaux furent enlevés du puits, dont 290 millions de tonnes de cuivre. Le trou mesure plus de 2100 mètres de long, 1700 mètres de large et sa profondeur est de près de 500 mètres. Pendant la phase d'exploitation, l'eau qui s'infiltrait dans la fosse était pompée et rejetée à la surface. Quand la mine fut abandonnée en 1982, le système de pompage fut arrêté. Le niveau de l'eau commença à monter et le pompage reprit en avril 1996. Chaque jour, 9,5 millions de litres d'eau sont pompés et traités pour éviter de polluer la rivière voisine (la législation de l'état exige que les compagnies minières soient responsables de la protection de l'environnement). En effet, la présence de certains minéraux rend l'eau du Berkeley Pit très acide. Pour empêcher les oiseaux de se poser sur le lac, des feux d'artifices et des pétards sont utilisés. Et si vous voyez un bateau sur le lac, ce ne sont pas des touristes mais les personnes chargées de protéger la faune. Une terrasse d'observation, munie d'un télescope, offre un point de vue sur la fosse, ainsi que sur la crête de la Continental Divide sur laquelle se trouve Notre-Dame des Rocheuses.
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William Andrews Clark, éminent politicien et un des plus riches magnats du cuivre, fit construire ce manoir de style victorien de 1884 à 1888 pour un coût de $260.000. Bâti en brique rouge et décoré de peintures murales, de sculptures en bois et de vitraux, il compte 32 pièces, réparties sur 3 étages. Préservé telle qu'il était dans les années 1880, le manoir Copper King ("roi du cuivre") fut déclaré lieu national historique en 1971. Les propriétaires actuels l'ont restauré et rempli d'objets antiques (vaisselle d'argent, objets chinois et orientaux, collections de poupées et de chapeaux, ...). Il est ouvert tous les jours pour les visites de mai à septembre, et toute l'année en tant que B&B.
Pour en savoir plus : http://www.copperkingmansion.com (en anglais).
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