Depuis quelques années, en vue de limiter la fréquentation, certains parcs ont mis en place un système de réservation pour pouvoir y accéder. Parfois cela ne concerne que certaines routes, ou certaines randonnées, voire à certaines périodes de l'année.
Seule exception : si vous avez pris un hébergement à l’intérieur d’un parc national, vous n’avez pas besoin de réserver pour accéder au parc. La réservation s'effectue sur le site https://www.recreation.gov. Les frais sont de $2 et ne sont pas remboursables. Bien évidemment, ils ne dispensent pas des frais d'entrée dans le parc ($35 ou pass "America The Beautiful").
Pour certains parcs comme Yosemite, les réservations sont mises en ligne en tout début d'année pour l'intégralité de la période de restriction (soit pour 2024, du 13 avril au 27 octobre). Créez votre compte à l'avance, et prévoyez de vous y connecter quelques minutes avant la mise en ligne des places, car elles peuvent partir très vite. La liste des parcs ci-dessous ce document n’est pas forcément à jour des dernières régulations. Il est possible, vu la saturation de certains parcs, que de nouveaux mettent en place des systèmes de réservation équivalents. Vérifiez systématiquement sur les sites officiels des parcs.
Les capacités hôtelières étant limitées dans les parcs (de même que les emplacements dans les campings), il faut réserver longtemps à l'avance (en début d'année pour un voyage en période d'été). Le logement est moins cher à l'extérieur des parcs, mais il faut alors partir plus tôt et trouver l'hôtel de nuit n'est pas toujours aisé.
- Information sur le parc : à l'entrée du parc, arrêtez-vous au centre d'information (visitor center) où les rangers (gardes forestiers) renseignent et conseillent avec beaucoup de compétence et de passion. C'est là que vous vous procurerez cartes, description des excursions proposées, cadeaux, ... La plupart des parcs ont à leur disposition des traductions en français de la brochure distribuée à l'entrée. En dehors des horaires d'ouverture du visitor center, vous pouvez obtenir des informations sur le parc en écoutant la radio (la fréquence est indiquée sur des panneaux situés le long de la route à l'entrée des parcs). Bien sur, en dehors de certains parcs canadiens, il vaut alors mieux maîtriser l'anglais.
- Distances : n'oubliez pas que les distances sont plus importantes que chez nous (il n'y a pas beaucoup de villes dans les montagnes Rocheuses) et que le soleil s'y couche plus tôt l'été. S'il est possible de voir quelque chose d'extraordinaire tous les jours, ce sera au prix de nombreux kilomètres en voiture ou en car. En outre, certains des parcs sont immenses (par exemple, le parc de Yellowstone, d'une superficie égale à celle de la Corse, ne peut pas se visiter en une seule journée).
- Tarifs : l'entrée des parcs coûte $10 par voiture. Elle est de $25 dans les parcs les plus connus : Grand Canyon, Yosemite, Grand Teton et Yellowstone. Si vous visitez plusieurs parcs, prenez un America The Beautiful - Annual Pass : pour $80 par voiture (tarif 2013) pour 4 adultes maximum, vous aurez accès à tous les parcs nationaux pendant une année à partir de la date d'émission, ce qui peut s'avérer vite rentable. Lorsque que vous achetez votre Pass à l'entrée d'un parc, on vous demande de le signer et il arrive qu'une pièce d'identité vous soit demandée à l'entrée des parcs.
Attention : les cartes bancaires n'étant pas acceptées partout pour le Pass, prévoyez suffisamment d'argent liquide.
Vous pouvez également le commander en ligne sur : http://store.usgs.gov/pass - Parcs gérés par les Indiens (Monument Valley, Canyon de Chelly) : évitez les tenues légères et prenez vos photos discrètement, au besoin en demandant l'autorisation. Parfois, il faut payer pour filmer à l'intérieur de leurs habitations. Les photos sont par contre généralement gratuites. Presque toutes les tribus indiennes laissent leur bétail se promener en liberté. Faites attention à la présence éventuelle d'animaux aux abords des routes, surtout à la tombée de la nuit.
Vu leur surface, un bon nombre de parcs nationaux (Yosemite, Canyonlands, le Grand Canyon, Yellowstone, ...) permettent des randonnées allant de quelques heures à plusieurs jours. Des sentiers permettent de se rendre dans des lieux inaccessibles par la route et donc très peu vus ! Les circuits sont indiqués sur les cartes que l'on peut se procurer au Visitor Center de chaque parc, et dans les journaux gratuits distribués à l'entrée. Les Rangers peuvent également vous aider à planifier un circuit.
- Pistes (trails) : de petits empilements de cailloux permettent de mieux repérer les pistes sur les sentiers rocailleux. Des plans sont parfois disponibles aux départs des pistes, moyennant 25 à 50 cents.
Très important : il faut absolument rester sur les pistes balisées pour limiter l'érosion et la destruction de la couche cryptobiotique. Cet écosystème est constitué d'une communauté d'organismes vivant dans les sols du désert. Elle fournit aux plantes des substances essentielles, absorbe et retient l'eau. Lorsqu'elle atteint sa maturité, elle ressemble à une croûte noire, mais elle est pratiquement invisible au début de son développement. Une seule empreinte de pied peut détruire des années de croissance. Donc, si vous devez sortir d'un sentier, marchez sur des pierres. - Grandes randonnées : si vous partez plus d'une journée, il faut même souvent demander un permis (wilderness permit). Transportez au moins un litre d'eau potable pour toute excursion, et au moins 2 litres si vous partez pour la journée entière. Les eaux de surface peuvent être contaminées par des parasites pouvant causer de graves problèmes intestinaux. Le cas échéant, faites bouillir l'eau au moins 5 minutes. Essayez d'informer quelqu'un de votre destination et du moment prévu de votre retour. Emportez une carte. Ne partez pas sans eau ni nourriture et sans vêtements adéquats. Ne partez pas seul et ne vous séparez jamais du groupe. Restez sur les sentiers.
- Conditions météorologiques : la température y est souvent élevée l'été (jusqu'à 50 degrés !) et les points les plus intéressants nécessitent souvent de longues marches. Prévoyez de l'eau en conséquence et de quoi se couvrir la tête. A l'inverse, le soir, compte tenu de l'altitude, les nuits peuvent être fraîches. N'oubliez pas qu'en montagne, le temps peut changer très rapidement. En général, plus l'altitude est élevée, plus il fait froid, plus il vente et plus les rayons ultraviolets sont intenses. Apportez des vêtements pour vous protéger contre le vent, la pluie, le froid et même parfois la neige. Utilisez des lunettes de soleil sur les glaciers, l'eau ou les étendues de sel (Vallée de la Mort par exemple) et de l'écran solaire.
- Chutes : tenez-vous loin du bord des falaises et évitez les endroits glissants et les zones rocailleuses près des canyons ou des cascades par exemple. Obéissez aux mises en gardes et restez derrière les clôtures. Inutile de prendre des risques inconsidérés pour prendre une photo "spectaculaire" comme on le voit très souvent (au bord du Grand Canyon, de nombreuses personnes quittent les sentiers pour se faire prendre en photo sur un rocher en équilibre au bord du précipice). De même, ne vous aventurez jamais sur des glaciers sans équipement adéquat : tomber dans une crevasse peut être fatal.
- Animaux sauvages : ne vous approchez pas des animaux sauvages dans les parcs nationaux (bisons, ours, coyotes, ...). Pourquoi ? Tout d'abord, face à une situation menaçantes (comme un humain qui envahit leur territoire), les animaux ont une alternative : s'enfuir ou se défendre. Quelle que soit leur taille, les animaux peuvent vous infliger de graves blessures. Tous les animaux sauvages sont imprévisibles et peuvent être dangereux. Demeurez toujours à au moins 30 mètres des wapitis et au moins 100 mètres des ours. Par ailleurs, si les humains s'en approchent trop, les animaux finissent par perdre les caractéristiques qui font d'eux des créatures sauvages. Ce phénomène, appelé "accoutumance", est lourd de conséquence. Quelques exemples : les wapitis qui pénètrent dans les agglomérations de Jasper ou Banff pour manger pelouses et arbustes, à l'abri des loups, leur principal prédateur ; les ours qui déchirent les tentes ou font semblant d'attaquer les pique-niqueurs ont appris à associer être humain et nourriture. Ces animaux ne sont plus véritablement sauvages, et dès l'instant où ils deviennent une menace pour la sécurité publique, ils doivent être abattus.
Pour les observer, prévoyez donc plutôt une paire de jumelles qui vous permettra de les admirer en toute sécurité. Faites attention également aux écureuils : ils peuvent mordre et certains sont porteurs de parasites. Enfin, les animaux domestiques doivent être tenus en laisse. - Précautions à prendre concernant la nourriture : n'attirez jamais les animaux sauvages par des odeurs de nourriture. En camping principalement, mettez la nourriture (ainsi que les déchets, barbecues, vaisselle sale, emballages de nourriture, bols de nourriture pour les animaux domestiques) et tout ce qui a une odeur (savon, parfums, mousse à raser, ...) dans des boîtes hermétiques. Dans certains parcs, comme Yosemite par exemple, des boîtes métalliques sont prévues à cet effet sur les emplacements, et dans d'autres parcs elles sont fournies. Même dans un coffre de voiture, la nourriture n'est pas à l'abri (et encore moins dans la tente). L'odeur ou la vue de la nourriture peuvent attirer les ours et les rendre agressifs (ne laissez aucune nourriture ni aucun reste derrière vous). L'été, les ours cherchent en permanence de la nourriture afin d'accumuler suffisamment d'énergie pour survivre pendant leur longue hibernation. Sachez également qu'il est rigoureusement interdit de nourrir la faune des parcs.
- En randonnée : c'est aux premières heures du matin ou au crépuscule que vous avez le plus de chance de rencontrer les animaux sauvages. Pour éviter les risques d'une rencontre en randonnée, faites du bruit, particulièrement dans les endroits où ils ne pourraient pas vous sentir, voir ou entendre. Cela les avertira de votre présence et évitera de les surprendre. Déplacez-vous en groupe, dans les sentiers désignés et durant les heures de clarté. Quittez le secteur si vous voyez des empreintes fraîches, excréments ou carcasses d'animaux.
- Sur la route : en voiture, restez aux aguets (notamment à la tombée du jour où les bêtes sont plus actives), pour le cas où il y aurait des animaux sur le bord de la route. Ces 10 dernières années, 125 ours ont été tués sur les routes des parcs des Montagnes Rocheuses. La femelle grizzli met 7 ans pour atteindre l'âge de la reproduction. Sachant que ses petits demeurent avec elle pendant 3 à 4 ans, elle ne pourra pas produire plus de 2 portée dans sa vie (un taux de reproduction très faible). La mort non naturelle de tout ours (surtout d'une femelle) est donc une menace pour la survie de l'espèce. Chaque femelle qui se fait tuer menace un peu plus l'espèce. Par ailleurs, il arrive souvent que les animaux causent un embouteillage. Ne restez jamais au milieu de la chaussée pour les observer, garez-vous plutôt sur l'accotement si c'est possible.
- Face à un animal sauvage : voici quelque conseils (théoriques et jamais testés ...)
- face à un ours : demeurez calme et reculez lentement, sans courir. Essayez de quittez le secteur. Si cela est impossible, attendez que l'ours s'en aille (donnez-lui toujours une issue possible). Si l'ours se dresse sur ses pattes arrières et balance son museau, il essaie de vous identifier. Restez immobile et essayez de lui parler doucement (un cri ou un mouvement brusque pourrait l'inciter à attaquer). Il arrive que les ours se défilent en faisant semblant de charger, puis en battant en retraite au dernier moment. Si l'ours attaque (c'est très rare), tout le monde n'ayant pas un vaporisateur de gaz poivré dans sa poche, la meilleure solution consiste à faire le mort : couchez-vous sur le ventre et protégez-vous la tête et la nuque avec les mains. Gardez votre sac à dos pour vous protéger le dos. Grimper aux arbres n'est pas la meilleure solution : les ours grimpent mieux que nous.
- face à un couguar : ne prenez pas la fuite, ne faites pas le mort et faites-lui face en vous défendant si nécessaire avec des branches par exemple pour qu'il comprenne que vous n'êtes pas une proie facile.
- face à un wapiti : il est dangereux de s'en approcher toute l'année, mais surtout au printemps et à l'automne. Les femelles protègent agressivement leurs petits en mai et juin, et les mâles en rut sont dangereux en septembre et en octobre.