Le mot "vaudou" vient de vodun, qui signifie "esprit" dans une langue du Bénin. Cette religion de Haïti
est également pratiquée à Cuba, à Trinité, au Brésil et aussi dans le sud des états-Unis, en particulier en Louisiane.
Importé par les esclaves noirs d'Afrique de l'Ouest, notamment du Bénin, le vaudou est un système de croyances dans
lequel sont intégrés des éléments du catholicisme. L'utilisation des cierges, des cloches, des croix et des prières
de même que la pratique du baptême et du signe de croix sont empruntées directement au catholicisme romain. Les danses,
les tambours et la vénération des ancêtres proviennent des religions animistes d'Afrique.
A la Nouvelle-Orléans, le vaudou fut amenée par les esclaves antillais. La municipalité tenta de supprimer cette pratique au début des années 1800 en autorisant les danses tribaleS et la musique en plein air. L'interdiction de pratiquer leur propre culte conduisit les esclaves à amalgamer leurs propres croyances à la foi catholique et à assimiler les esprits aux saints. Le vaudou se répandit alors très rapidement. Les pratiquants, qui reconnaissent un Dieu suprême, admettent néanmoins une multitude de divinités et d'esprits (nommés Loa) qui interviennent dans plusieurs domaines comme la famille, l'amour ou encore la santé. Chaque esprit possède ses nombre, fruit, couleur ou jour de l'année favoris, et se manifeste dans les forces naturelles comme le vent, l'éclair, l'eau et certains animaux.
Les rites du vaudou sont célébrés par un prêtre, appelé hougan, ou une prêtresse, appelée mambo. Pendant les rites, les participants invoquent les Loa en jouant du tambour, en dansant, en chantant et en festoyant, et les esprits prennent possession des danseurs.