Le massacre de Boston
Le massacre de Boston (Boston Massacre) du 5 mars 1770 est un épisode de l'opposition entre les colonies britanniques en Amérique du Nord et la Grande-Bretagne, qui aboutira en 1775 à la Révolution américaine et à la guerre d'indépendance.
Suite à la promulgation du Stamp Act en 1765, et des Townshend Acts en 1767, la Grande-Bretagne peut taxer les marchandises (et notamment le thé) importées dans les treize colonies américaines. Cette décision est très mal perçue par les habitants des colonies, car ils ne sont pas représentés au parlement de Westminster et entendent faire respecter le principe selon lequel un territoire non représenté ne peut pas être taxé. Ces lois soulèvent la réprobation et la résistance des colons américains. Si Londres doit finalement faire marche arrière devant le boycott des marchandises et abroger les lois, la tension reste vive, en particulier à Boston. Les "Fils de la Liberté", une organisation clandestine, continuent la lutte contre le pouvoir colonial et multiplient les incidents contre les soldats britanniques.
Le 5 mars 1770, sur King Street, les soldats britanniques tirent sur la foule. Cinq personnes trouvent la mort. Le soir même, les soldats sont harcelés par les Bostoniens. Le surlendemain du massacre, les autorités royales décidèrent de transférer les troupes du centre ville vers le fort de Castle Island, située dans le port de Boston, afin de calmer la tension. Les responsables du massacre, le capitaine Thomas Preston et ses soldats, sont jugés et finalement acquittés. Les journaux de la ville mettent en valeur cet événement et en font le symbole de la tyrannie britannique.
Cet événement, connu sous l'expression britannique de Bloody Massacre, est resté dans la mémoire américaine comme l'un des éléments déclencheurs de la Révolution. Un monument se dresse sur le site du massacre, qui fait partie du Freedom Trail.